Projet de Taxation sur les E-liquides : Une frappe Contre les Plus Précaires


Communiqué de Presse : Le 16 octobre 2024

Nouvelle taxe sur les e-liquides : un frein à la réduction du tabagisme

Le 14 octobre 2024, le député Charles de Courson a déposé un amendement dans le cadre de la loi de finance 2025, visant à instaurer une taxe de 0,15€ par millilitre sur tous les e-liquides, qu’ils contiennent ou non de la nicotine. Cet amendement, s’il est adopté, risque de compromettre les efforts de réduction du tabagisme en France, en particulier pour les fumeurs aux revenus modestes.

Un impact majeur sur les fumeurs précaires

La Vape Du Coeur, association engagée dans l’aide aux fumeurs en précarité, souhaite attirer l’attention sur les conséquences négatives que cette taxe pourrait engendrer. Le vapotage est, selon plusieurs études, au moins 95 % moins dangereux que le tabac fumé et représente une alternative essentielle pour aider les fumeurs à sortir de l’addiction au tabac. Taxer ces produits reviendrait à accroître les obstacles financiers pour ceux qui souhaitent quitter le tabagisme, notamment les personnes aux revenus modestes qui, selon les statistiques, fument davantage que la moyenne.

Les conséquences économiques et sociales

Cette taxe d’accise pourrait également avoir un impact significatif sur le secteur économique lié au vapotage. Par exemple, en Italie, l’introduction d’une taxe similaire a conduit à une baisse de 30 % des ventes, entraînant une perte significative d’emplois et constaté une ré-augmentation du taux de tabagisme. Dans d’autres pays européens, des mesures fiscales similaires ont également conduit à une reprise du tabagisme, illustrant les conséquences négatives de telles taxes sur la santé publique.

Des chiffres qui parlent : 75 000 décès par an

Chaque année, le tabagisme cause plus de 75 000 décès en France. Le vapotage, en tant qu’outil de réduction des risques, devrait être encouragé, et non pénalisé par des mesures fiscales qui le rendent moins accessible. Les moyens de sortir de l’addiction au tabac ne devraient pas être une source de recettes fiscales, particulièrement lorsque l’objectif est une France non-fumeuse à l’horizon 2032.

Préserver l’accès aux alternatives

Il est indispensable de préserver l’accès à des alternatives réduisant les risques pour les fumeurs précaires, sans quoi nous risquons de compromettre les progrès réalisés dans la lutte contre le tabagisme. Il est essentiel de trouver un équilibre entre la nécessaire réduction du tabagisme et l’accessibilité des solutions alternatives pour les populations les plus vulnérables. Le vapotage reste une des meilleures options pour réduire les risques liés au tabac, et toute décision doit être prise en tenant compte de ses implications sur la santé publique.