L’opération Merci La Vape poursuit son chemin et elle se terminera le 31/12/2023. En attendant, le sondage attenant à la pétition s’est clôturé le 30/09/2023. C’est le 3 novembre dernier que les premiers résultats sont tombés. Et ils sont édifiants à plus d’un titre. Nous allons passer en revue les chiffres qui en sont sortis avec quatre axes : taxes d’accise, suppression des arômes sauf tabac, désinformation globale sur le vapotage et les aspects plus généraux..
L’opération Merci La Vape poursuit son chemin et elle se terminera le 31/12/2023. En attendant, le sondage attenant à la pétition s’est clôturé le 30/09/2023. C’est le 3 novembre dernier que les premiers résultats sont tombés. Et ils sont édifiants à plus d’un titre. Nous allons passer en revue les chiffres qui en sont sortis avec quatre axes : taxes d’accise, suppression des arômes sauf tabac, désinformation globale sur le vapotage et les aspects plus généraux.
Taxes d’accise
A propos des taxes sur les e-liquides à vapoter, un petit rappel s’impose. Le projet est de taxer tous les e-liquides, quel que soit le taux de nicotine (donc, 0mg/ml compris). En dessous de 15 mg/ml, la taxe serait de 20%. Au-delà de 15 mg/ml, la taxe passe à 40%. Bien évidemment, ces taxes s’appliquent sur le prix TTC. Quelques chiffres issus du sondage :
26% des répondants estiment qu’ils recommenceraient à fumer.
52% se tourneraient vers les marchés parallèles et sources « non-officielles ».
On peut également noter que :
85% des vapoteurs déclarent que le prix modéré des produits incitent à tenter l’aventure du sevrage et 52% estiment que cela est même essentiel.
Ce que demande le collectif Merci La Vape, dont fait partie La Vape Du Cœur, c’est au contraire de baisser la TVA à 5,5% au lieu des 20% actuels. La Vape Du Cœur travaille avec des personnes en précarité. Taxer les e-liquides serait un coup de massue dans l’adoption du vapotage parmi une population déjà fragilisée. La vape est un outil de sevrage indéniable et est une aide précieuse dans le cadre d’une politique de réduction des risques.
Suppression des arômes
La diversité des arômes est un facteur important dans la motivation à essayer le vapotage et de s’y maintenir. C’est ce que 88% des participants ont répondu. Comme pour les taxes, se tourner vers les sources parallèles est à envisager pour 57% des répondants. Pis, 32% estiment qu’ils recommenceraient à fumer.
Si l’on veut entrer dans le détail, voici les pourcentages des arômes privilégiés par les vapoteurs :
- 74% : arômes fruités
- 42% : arômes gourmands
- 22% : arômes menthe ou mentholés
- 15% : arômes boissons
- 15% : arômes tabac mélangés à d’autres arômes
- 12% : arômes tabac seuls
- 8% : autres arômes
- 2% : sans arômes
On le voit, seuls 12% des vapoteurs consomment des arômes tabac seuls.
Désinformation permanente
Cela fait des années que les médias, voire les autorités de santé, relaient des messages alarmistes et faussés sur la vape. Tout cela en contradiction avec la science et les faits. En ce sens, le dernier sondage commandé par SoVape est édifiant :
- 93% des français ne savent toujours pas que vapoter est moins risqué que fumer.
- 56% pensent que vapoter est aussi dangereux que fumer.
- 82% pensent que la nicotine est cancérigène.
Et sur le dernier point, sachez qu’il existe encore des médecins qui croient que la nicotine est cancérigène. Heureusement, cela est de plus en plus rare.
Et ces chiffres sont corrélés avec le Baromètre Cancer de l’INCa et Santé Publique France. Les données principales de ce baromètre montrent que :
- 79,4 % des Français pensent que la cigarette électronique peut provoquer le cancer ;
- 52,9 % des Français considèrent la cigarette électronique est aussi ou plus nocive que la cigarette traditionnelle ;
- 79,8 % des personnes interrogées considèrent la nicotine contenue dans la cigarette électronique comme nocive et 70 % ont la même opinion en ce qui concerne les arômes ;
- 82,7 % des répondants pensent que la nicotine contenue dans la cigarette électronique peut provoquer un cancer
Généralités
Répartition des répondants :
- 33% avait entre 18 et 34 ans
- 39% entre 35 et 49 ans
- 27% de plus de 50 ans.
Au total, il y avait 40% de femmes et 60% d’hommes.
96% des vapoteurs ont déclaré avoir réduit ou arrêté leur tabagisme grâce à la vape. 72% ont déclaré avoir arrêté de fumer et 97% que la vape les y a indéniablement aidés.
Conclusion
Ce sondage est une mine d’informations. Son ampleur en fait une base de travail solide pour connaître le point de vue des vapoteurs concernant les projets en cours et la perception générale de leur outil de sevrage préféré.
La taxation des e-liquides et la suppression des arômes risquent fort d’avoir des effets de bord indésirables. A commencer par le marché noir ou pire, le retour au tabac fumé.
D’autre part, la désinformation sensationnaliste des médias et le blocage des autorités de santé font que les fumeurs candidats au sevrage se détournent d’un moyen efficace de cesser de fumer. Il n’est pas difficile d’imaginer que la prévalence tabagique française risque d’augmenter dans les prochaines années. Et il faut le reconnaître, cette dernière est tout sauf brillante. Comparé à ce qui se fait au Royaume-Uni (voire en Nouvelle-Zélande), nous n’avons pas à être fiers.
Quoiqu’il en soit, la pétition est toujours ouverte et nous vous invitons à aller la signer, si ce n’est déjà fait.