L’OMS continue sa campagne anti-vape


 

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A l’occasion de la Journée Mondiale Sans Tabac (le 31 mai), l’OMS a publié un communiqué de presse sur son site dans lequel, une fois de plus, l’organisation onusienne refuse de reconnaître l’apport de la vape dans la lutte contre le fléau du tabac fumé.

 


Un refus de l’évidence

« La vape n’est pas une aide éprouvée à l’arrêt du tabac ». Voilà en substance l’approche de l’OMS vis à vis du vapotage. Cela fait des années que l’OMS campe sur ses positions, niant en cela les multiples études scientifiques sérieuses affirmant le contraire. L’OMS pense, encore et toujours, que la vape est la façade vertueuse de l’industrie du tabac afin de conserver sa clientèle prisonnière. Cette première assertion est déjà fausse puisque l’industrie de la vape est indépendante de celle du tabac à environ 85%. L’OMS affirme que seule SA politique de lutte est la bonne et que toute autre stratégie ne serait qu’un nième lobbyisme de Big Tobacco. Et ce n’est pas tout. L’OMS déclare que nous devons être guidés par la sciences et les preuves et non par les campagnes marketing agressive de l’industrie du tabac. Un comble ! Affirmer cela revient à un déni total de tout le travail fourni par les scientifiques du monde entier sur le sujet de la e-cigarette.

Histoire d’enfoncer le clou, l’article termine le chapitre sur la vape par la phrase assassine : « Les e-cigarettes génèrent des produits chimiques toxiques, qui ont été liés à des effets sanitaires nocifs tels que les maladies cardiovasculaires et les troubles pulmonaires. » Dans cette phrase, on peut y voir deux choses :

  • Les troubles pulmonaires : s’agit-il de la fameuse maladie EVALI dont on sait depuis près de deux ans ce qui s’est réellement passé ? Le CDC a clos le dossier l’année dernière et on sait avec certitude que la vape en elle-même n’était pas en cause (voir l’article de SoVape sur le sujet). En science, on appelle ça un biais de confirmation. Pourtant, certaines personnes, forcément aux courant de l’affaire, utilisent encore cet argument en 2021.
  • Les maladies cardiovasculaires : ne serait-ce pas ici le sujet de l’étude falsifiée puis retirée de publication de M. Stanton Glantz ? S. Glantz est un « scientifique » parti en guerre contre la vape. Suite à la publication de son article, d’autres scientifiques plus sérieux ont décortiqué l’étude en montrant que la majorité des 38 participants à l’étude avaient subi une crise cardiaque, en moyenne, 10 ans avant d’avoir commencé à vapoter.

Il est incroyable que l’OMS continue de s’appuyer sur des argumentations fausses et « débunkées » depuis longtemps en s’enorgueillissant de son plan de lutte appelé CCLAT.

Ainsi donc, la vape n’est pas une aide éprouvée à l’arrêt du tabac ? Ce n’est pourtant pas ce que conclut l’autorité de santé publique britannique.

Les scientifiques montent au créneau

En réponse à ce papier de l’OMS, bon nombre de scientifiques se sont insurgés contre les conclusions de l’OMS. Dans une lettre de 14 pages, adressée au directeur général de l’OMS et à l’initiative de Clive Bates1, ces scientifiques demandent à l’OMS de cesser ces attaques sans fondements et irresponsables contre la réduction des méfaits du tabac. Nous vous proposons une traduction complète de ce document qui explique très bien, avec moult références, que l’OMS fait fausse route, voire pire … 

 

1 – Clive Bates a été directeur d’Action on Smoking and Health (Royaume-Uni), qui fait campagne pour réduire les méfaits du tabac. En 2003, il a rejoint l’unité stratégique du Premier ministre Blair en tant que fonctionnaire et a occupé des postes à responsabilité dans le secteur public et pour les Nations unies au Soudan. Il est aujourd’hui directeur de Counterfactual, un cabinet de conseil et de plaidoyer axé sur une approche pragmatique de la durabilité et de la santé publique.