Etude : vapoter n’est pas associé à un diagnostic COVID-19


 
Vape vs COVID-19

Récemment, une méta-analyse a montré que les fumeurs semblent présenter moins de risques de contracter la COVID-19. Dans le même temps, une autre revue systématique et une méta-analyse montraient que le tabagisme actuel et antérieur augmentait significativement le risque de faire des formes graves voire mortelles de l’infection.

Le tabagisme fragilisant les voies aériennes, cela serait tout à fait logique. La question se pose de savoir si vapoter est associé à un diagnostic de COVID-19 ? Des chercheurs de la Mayo Clinic ont voulu apporter une réponse dans une étude parue le 10/06/2021.

Traduction de l’étude ici.

 

Introduction

En août 2020, un rapport prétendait qu’une association existait entre vape et COVID-19 chez les adolescents vapoteurs. Une autre étude, parue en décembre 2020, remarquait que les taux d’infection au COVID-19 était plus élevés dans les états américains où la prévalence de vapotage était plus élevée ; mais qu’il s’agissait au mieux d’une preuve indirecte. 

Avec si peu de preuves, l’étude sur laquelle nous nous penchons aujourd’hui propose de vérifier ces allégations. Elle part du postulat que la vape serait associée à des inflammations et maladies pulmonaires, ainsi qu’à des perturbations de l’immunité pulmonaire.

Au-delà de cette étude, ces dernières allégations sont hautement contestables si l’on considère le risque de la vape vs tabac fumé (au moins 95% inférieur). Certaines études passées ont tenté de démontrer les dangers de la vape avec des conditions impensables pour un vapoteur normal. Bref, passons. Le conditionnel étant employé dans le texte de l’étude, nous passerons là-dessus pour nous concentrer sur les résultats.

Méthode

L’étude a eu lieu entre 15/09/2019 et le 30/11/2020 et l’analyse portait sur près de 70000 patients. Les patients étaient déterminés comme usagers de la vape et du tabac fumé lors de rendez-vous ambulatoires dans un cabinet médical multi-site national. Lors de ces visites, un diagnostic COVID a été établi et tous les antécédents des patients, à ce sujet, ont été inclus dans un registre validé. Les patients étaient âgés de 12 ans et plus.

Résultats

Aucune preuve ne montre que les vapoteurs sont plus susceptibles d’être diagnostiqués positifs à la COVID-19. Et ce, malgré les résultats des études sus-citées. Ceci vient confirmer une étude britannique parue en avril 2021. De plus, les résultats de la présente étude sous-entendent également que la nicotine ne présente pas d’effet protecteur contre l’infection COVID ; comme le laissait entendre d’autres études en ce sens.

NDLR : il nous semble important de préciser que l’étude présentée ici n’est absolument pas pro-vape. La preuve en est à la fin du chapitre Discussion. Les auteurs de l’étude semblent même faire campagne contre la vape comme « un potentiel de nuisance bien documenté » . Les auteurs suggèrent même de profiter de la pandémie de COVID pour tenter d’arrêter de vapoter. On retrouve ici le désormais sempiternel discours de l’OMS et de certaines associations américaines de vertus. Tout cela dans le but de détruire la vape du paysage de la réduction des risques. Nous laissons aux auteurs de l’étude l’entière responsabilité de leurs propos. Ce qui nous intéresse présentement, ce sont les résultats de l’étude sur l’association vape-COVID, rien de plus.